« Les montagnes peuvent s’écarter et les collines chanceler, mais l’amour de Dieu ne s’écartera pas de nous, son alliance de paix ne chancellera pas. » (Cf Is 54, 10).

Chers confrères, depuis un certain temps nos montagnes de prévision, et de programmation s’écartent, nos collines d’assurance chancellent et nos certitudes s’ébranlent, … mais Dieu n’a pas changé d’adresse.

En effet, c’est depuis le 14 mars que les Evêques de Belgique ont décidé de suspendre toutes les célébrations publiques, le confinement décidé par les autorités politiques est intervenu quelques jours  après. Désormais nous faisons tout en « mode confinement» mais  avec « esprit » et « méthode » tournés vers l’espérance en Jésus. Comme le disait Martin LUTHER KING: « La mesure ultime d’une personne n’est pas là où elle se tient dans des moments de confort et de commodité, mais là où elle se tient lors des moments de défis et de controverses » ; nous nous tenons donc dans l’espérance en ce temps difficile. 

Dans cette espérance, nous faisons le nécessaire en ligne comme la catéchèse, les cours et autres communications. Nous sommes en contact avec les fidèles de notre Unité Pastorale par téléphone et e-mail et nous leur envoyons les homélies chaque dimanche et jours de fêtes. Nos Eglises restent, cependant, ouvertes et nous célébrons des funérailles (soit à l’Eglise ou au cimetière), mais en comité restreint (15 personnes maximum).  Quelques déplacements sont autorisés comme faire les courses, le sport ou aller à la pharmacie et à la poste.

Toutes nos célébrations Eucharistiques et nos prières ont comme trame de fond les vicissitudes du monde et de notre vie propre un peu comme l’écrivait Pierre Teillard de Chardin, en 1923, alors privé de la possibilité de célébrer la sainte Eucharistie: « Tout ce qui va augmenter dans le monde, au cours de cette journée, tout ce qui va diminuer, - tout ce qui va mourir aussi-, voilà, Seigneur, ce que je m’efforce de ramasser en moi pour vous le tendre ; voilà la matière de mon sacrifice, le seul dont vous ayez envie (…) ». Ainsi, confinés dans l’espérance, la fête de Pâques est venue reconstituer et construire de nouveau le tissu fraternel de notre foi.

Le Covid-19 est un terme (suspensif et extinctif) et les hommes d’espérance ne peuvent jamais s’installer dans un terme. Nous avons donc appris, avec cette pandémie, des nouvelles manières de nous tenir dans l’existence.

Notre secours est dans le nom du Seigneur…

Fraternellement,

La communauté  de l’Aventureuse (Sainte Thérèse d’Avila) – Bruxelles

Abraham, SAC  

Vénération de la Croix

La joie pascale